Le vélo est couché sur le côté de la route. Zone trente. Pas de trace d’impact. Thomas, un étudiant sorti la veille au soir pour fêter son diplôme, est décédé des suites de son accident. Mais que s’est-il passé ? Les enfants ont une heure pour résoudre l’enquête.
« On voulait trouver une façon ludique de faire de la prévention routière, explique Quentin Matton, le fondateur de l’association G-Addiction qui a imaginé cet escape game. Les jeunes jouent le rôle des policiers et doivent déterminer les causes de l’accident en résolvant des énigmes. Et au passage, on en profite pour faire passer les bons messages. »
« Un projet citoyen »
Au fur et à mesure de l’enquête, les enfants et adolescents découvrent des « statistiques chocs » sur les accidents de la route. 3 500 décès chaque année, 760 morts en deux roues, 815 à cause de la fatigue, 790 à cause du cannabis… Chaque chiffre se transforme en indice pour ouvrir un coffre et continuer le jeu. « Sous couvert de mise en scène, on leur donne des mnémotechniques et des informations précieuses, glisse un encadrant déguisé en enquêteur. Par exemple pour le 112, le numéro d’urgence à connaître avant tous les autres, on leur fait retenir en disant qu’on a tous une bouche, un nez et deux yeux : un, un, deux. »
Au-delà de la prévention, l’escape game a un second objectif en tête : réhabiliter l’image des policiers auprès des jeunes. « On leur montre que l’agent de police est d’abord celui qui nous permet de circuler en sécurité et qu’il n’y a pas que des brebis galeuses, tempère Quentin Matton. C’est un véritable projet citoyen. »
Pour l’heure, l’association a déjà sensibilisé 70 000 jeunes en France et une cinquantaine à Avignon.
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